Expression : prendre ses jambes à son cou (définition, signification, origine, étymologie)

 

Définition et signification de l'expression prendre ses jambes à son cou

Courir très vite ; s'enfuir.

Origine et étymologie de l'expression prendre ses jambes à son cou

Cette locution populaire peut évoquer l'image d'une personne réduisant la hauteur de son torse et allongeant ses jambes jusqu'à les placer sous son cou, ce qui, effectivement, pourrait augmenter sa vitesse de déplacement. Cependant, l'origine de l'expression « prendre ses jambes à son cou » remonte à la fin du XVIIe siècle.

À cette époque, le poète, fabuliste, romancier et lexicographe français Antoine Furetière (1619-1688) mentionnait l'expression « prendre ses jambes sur son col » (remarquez le « sur » au lieu de « à »), qui signifiait simplement « se résoudre à partir pour un voyage ou une mission ».

Il s'agissait donc des préparatifs d'un déplacement, incluant non seulement des objets nécessaires au voyage, mais aussi les jambes elles-mêmes, considérées comme des accessoires à emporter avec soi. Or, comme le sac de voyage était souvent porté en bandoulière ou avec une sangle passant derrière le cou, il fallait également prendre ses jambes sur son col.

Ce n'est que plus tard, au XVIIIe siècle, que le sens de l'expression a évolué pour évoquer la promptitude, la rapidité du départ face à un danger avéré ou éventuel. Ainsi, la forme et le sens modernes de la locution prendre ses jambes à son cou indiquent une fuite rapide, une course où les jambes seraient alignées sous le cou grâce à la vitesse de déplacement.

Enfin, le sens de cette expression est similaire à celui d'autres expressions courantes telles que prendre la poudre d'escampette ou bien encore de prendre ses cliques et ses claques.